Friday, August 27, 2010

Tower Hamlet

Soir, et lumière basse qui tombe sur la ville alors que nous nous promenons le long de Regent’canal. Nous gagnons le St Clement’s Spital aujourd’hui abandonné, cerclé de grillages. Austerlitz est supposé y avoir séjourné dans les années 80, après avoir été victime d’un malaise en pleine rue. Caché à la vue de la rue, derrière les murs de l’hôpital se trouve le cimetière de Tower Hamlet qui est un champs de tombes envahies par les herbes et la végétation dense et verte encore à ce moment de l’été. Nous errons sur ces sentiers, dans la lumière diffuse, filtrée par les arbres, et finissons par trouver, un peu hasardeusement, l’ange magnifique de la page 272 (p.314), et l’inscription du chant de Salomon qui figure sur son socle : « until the day break and the shadows flee away »


Alderney street / Alderney Road


C’est à la page 142 (p. 164) que l’on apprend précisément où vit Jacques Austerlitz. Il s’agit de l’Aderney street. Aucun numéro de rue n’est mentionné, mais la description de la maison et des bâtiments qui l’entourent est telle que si celle-ci existe il devrait être possible de la trouver. 
Dès le matin, nous nous rendons dans l’Alderney street, descendons à la station de métro Pimlico, mais la rue ne correspond en rien à la description précise qu’en fait Sebald à la page 143 (p. 165). Il n’y a pas ici « d’immeuble bas aux allures de forteresse », pas de « kiosque vert bocage », pas de « pelouse entourée d’une clôture », pas de « mur de brique courant à hauteur d’homme » … Je relis le passage plus en amont… Sebald écrit que l’Alderney street se trouve « non loin du carrefour de Mile End ». Pierre me dit que Mile End se situe bien plus à l’est. Nous vérifions alors sur la carte et découvrons qu’ il existe bien une rue du nom d’Alderney, mais Alderney road ( ?! ) et non Alderney street comme l’écrit Sebald d’un bout à l’autre du livre.
Quelques heures plus tard dans l’Alderney road, il nous faut à peine faire quelques pas pour trouver tous les indices que le livre mentionne : la pelouse entourée d’une clôture, le mur de brique. Nous identifions la maison d’Austerlitz. Elle se situe au numéro 30. Un homme en sort que nous apostrophons. Il a entendu effectivement parler vaguement d’un livre qui mentionne cette maison, mais sans rien savoir de plus. Aujourd’hui elle est occupée par plusieurs co-locataires d’un relatif jeune âge.




Derrière le mur de brique se trouve effectivement le petit cimetière juif décrit à la page 344 (p. 395.), mais nous n’y avons pas accès, la porte en bois usé qui y mène reste close, la sonnerie n’appelle personne. Sur la porte un numéro de téléphone nous convie à prendre rendez-vous auprès de l’United Synagogue Cemetery. L’idée nous vient de programmer la minuterie de l’appareil photo et de le hisser au moyen du pied par dessus le mur. Nous parvenons ainsi à réaliser quelques clichés qui permettent de rendre compte réellement du cimetière. Toutefois, nous situant dos aux tombes, les inscriptions en hébreux demeurent inaccessibles.