Sunday, August 29, 2010

Bala – route de Vyrnwy

Il pleut à Bala, ce qui est loin de nous arranger. Nous n’avons toujours pas de parapluie. Matin difficile après nuit à écumer les quelques pubs du village.
Heureuse trouvaille toutefois, à l’église du village, Christ Church. J’assiste, un peu en retrait, et sous les regards réprobateurs de l’audience, à un moment de la messe dominicale. Je parviens discrètement à enregistrer un chant accompagné par un orgue modeste. Heureuse trouvaille que je n’espérais pas même.
Le libraire de l’unique rue de Bala, dans un accent gallois impénétrable, nous conseille de nous rendre au lac de Wyrnwy (qui en gallois s’écrit Llyn Efyrnwy et se prononce approximativement « efferrrrnouille » ) par la route qui coupe à travers la montagne, étroite certes, mais belle entre mille. Elle l’est, à la fois route forestière et landes pelées. Nous achetons un grand parapluie noir.
A quelques miles encore de Bala, nous trouvons une maison isolée, modeste, un peu austère. Nous décidons qu’elle sera celle de l’enfance galloise de Jacques Austerlitz / Dafyyd Elias. 

Nous nous arrêtons au sommet espérant éclaircie, déchirement des nuages qui filent à toute vitesse, et au bout d’un quart d’heure, récompense nous est donnée. Le ciel s’ouvre par recouvrement, la lande s’éclaircit, mauve la bruyère sauvage, jaune les derniers ajoncs, et couleur rouille des fougères brûlées, la lumière courant à toute vitesse. 




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